Gravité Zéro a été fondé en 2024 par Gautier ZIEFLE, artisan et grimpeur.

Il est rejoint et épaulé par Damien JOUVENCEAU, ingénieur bois et grimpeur, qui apporte son expertise techniquer.

Née du croisement de l'atelier et du rocher, la marque exprime une vision de l'escalade nourrie par l'art et le geste.

Grimpeur depuis l’enfance j’ai abandonné l’activité à l’adolescence pour devenir artisan, parfois artiste, puis à nouveau grimpeur, sans toutefois jamais abandonner le goût de façonner la matière acquis durant ces années d’atelier.


Revenu à l’escalade, j’ai vu ces deux expériences se frôler sans vraiment se rencontrer.

Gravité Zéro est le lieu de cette rencontre, l'expression d'une vision de l'escalade influencée par l'art.

Déjà présente dans mon travail artistique, la nature nourrit aujourd’hui la sculpture de prises.

Bien qu’en tant que sculpteur je n’ai qu’à de rares occasions fait usage de bois, l’arbre occupe une place importante dans mon environnement depuis la petite enfance quand à la sortie de l’école élémentaire je grimpais dans un cyprès aussi haut que mon coeur me l’autorisait. La forêt alors et par la suite constituait un authentique refuge à la complexité et la pression de la société civile. Par la suite, dans le cadre de ma recherche plastique, je m’emparai de ses motifs les plus cachés pour essayer d’en révéler le caractère dynamique, vivant. Un principe qui aujourd’hui guide la manière dont je réalise mes prises.

"Grès, granit, calcaire, gneiss, sont d’irremplaçables maîtres d’apprentissage et d’intarissables sources d’inspiration."

Je nourris bien sûr mon travail de ma pratique assidue du bloc et de la falaise, fort d’une vingtaine d’années d’expérience.

D’un tempérament créatif, j’ai toujours cherché dans l’escalade autre chose que le seul aspect sportif. Sans rejeter la performance, ce sont la recherche du mouvement, de la ligne et d’une atmosphère qui orientent le plus souvent mes choix et mes projets. Enfant, le bloc naissant m’enthousiasmait déjà; mais c’est la découverte de l’ouverture, lors de ma reprise de l’activité il y a dix ans, qui m’a définitivement fait basculer vers cette discipline et m’a entraîné de plus en plus souvent — et longtemps — en forêt.

Aussi souvent que la capricieuse météo vosgienne le permet je me rends en forêt en compagnie de quelques acolytes pour mettre à nu des rochers recouverts de mousses, des blocs qu’ensuite nous déchiffrons méticuleusement, seul ou à plusieurs, comme s’il s’agissait d’une découverte scientifique de premier ordre.

Grès vosgien, annotain, marocain, espagnol, granits des Alpes et de Sardaigne, calcaires espagnols, italiens, gneiss du Tessin ; la main et l’esprit gardent traces de ces matières et de ces lieux. Un toucher, une courbe ou un motif se trouvent restitués dans telle ou telle préhension, bouclant la boucle entre l'atelier et la nature.